MAGAL DE SERIGNE SOUHAIBOU MBACKE était rappelé à Dieu célébrée ce 5 éme jour du mois béni du Ramadan à Touba 1917 – 1991. Serigne Souhaïbou Mbacké fils de Khadimou Rassoul a quitté ce bas monde à l'âge de 74 ans (Ce que son noble père a vécu exactement !). Il vit le jour un Vendredi 5e jour du mois de Ramadan de l'an 1335 de l'hégire soit le 18 juin 1917 à Diourbel, alors que Serigne Touba était en résidence surveillée à Diourbel ; il tira sa révérence un Vendredi de Ramadan, après la célébration de la nuit du destin ! Sa mère Sokhna Maréma Diakhaté décéda alors que le jeune Souhaïbou n'avait que 5 mois. C'est ainsi qu'il fut confié à Sokhna Khary Mbar, mère de Serigne Abdou Samad Mbacké ; il se retrouvera par la suite entre les mains de Sokhna Khary Sylla. Serigne Abo Madyana plus connu sous le nom de Serigne Souhaïbou Mbacké fut l'un des fils de Borom Touba qui avait fait de l'enseignement coranique sa plus grande occupation sur terre dans la cité religieuse de Touba, comme recommandé d'ailleurs par son vénéré père. La communauté mouride se souvient de Cheikh Souhaïbou Mbacké et de l'oeuvre de ce grand érudit qui enseigna le coran à plusieurs marabouts mourides. La 11 éme édition du Magal de Serigne Souhaïbou Mbacké à Touba, coïncidera avec le 5 éme jour du mois béni du Ramadan, et du jour de naissance du vénéré guide religieux. Des fils de Serigne Touba, Serigne Abo Madyana est décrit comme celui dont l'oeuvre principale était « l'enseignement coranique » des petits fils du vénéré guide et de ses talibés. Réunissant toutes les qualités de son illustre guide, Cheikh Souhaïbou Mbacké se distinguait par son adoration de Dieu, sa foi au Seigneur, son hospitalité, sa sincérité, sa droiture, sa responsabilité ; sa pédagogie, sa calligraphie et son amour du Saint Coran. Après ses humanités coraniques auprès de son vénéré père, celui-ci le confie à son oncle Serigne Amsatou Diakhaté un illustre talibé de son père Khadimou Rassoul qui le confia par la suite à Serigne Alassane Diakhaté. Comme « compagnons d'études », il avait Serigne Abdou Lahad Mbacké, Serigne Saliou Mbacké et Serigne Abdoulaye Diakhaté. On raconte que Serigne Souhaïbou a commencé à prier dés l'âge de 7 ans, et il a eu à s'acquitter de toutes les autres prières qu'il n'a pu effectuer durant sa petite enfance. Cheikh Souhaïbou Mbacké était aussi un érudit hors pair. Il a rassemblé beaucoup d'écrits de son père.

Cheikh Abdoul Khadr est né un 3e jour du mois de Muharram de l'an 1333 soit 1914

Cheikh Abdoul Khadr est né un 3e jour du mois de Muharram de l'an 1333 soit 1914 de l'an romain, au village de Darou Alîmou-l Kabîr plus connu sous le nom de Ndame.Comme le voulait l'usage de la famille, le fils de Sokhna Aminata BOUSSO reçut à l'âge de 5 ans sa première formation coranique auprès de Serigne Abdou Rahmane LO à Ndame. Mais c'est à Guédé, à quelques kilomètres de TOUBA, chez son oncle Serigne Mbacké BOUSSO que s'acheva sa formation dans le domaine des sciences islamiques.La vie de Serigne Cheikh Abdoul Khadr se confond avec son imamat à la Grande Mosquée de TOUBA auquel il accéda en 1968, à la disparition du second Calife Cheikh Mouhamadou FADL qui occupait en même temps cette fonction. C'est pendant les 22 années où l'imam Abdou Khadr dirigea les prières de Vendredi et celles des fêtes religieuses que le saint homme acquit la renommée d'être une source intarissable de la Chari'a et de la Sunna. La Générosité de coeur de l'homme de DIEU qu'il fut traduisait en permanence, auprès surtout des indigents sa compassion et sa largesse d'esprit. En plus d'une disponibilité légendaire qu'émaillait un sourire ineffaçable, il affichait, envers ses visiteurs toujours à l'aise pour communiquer avec sa sainte personne, une image de sérénité et de profonde compréhension d'un abord facile.En sus de ces hautes vertus, l'homme était aussi, à l'instar de ses autres frères, investi d'une dimension sociale qui se manifesta, lorsqu'en 1968, il défricha une importante superficie de terre arable à Bagdad à quelques kilomètres de TOUBA, où il s'installa. Il réalisera aussi à Boustan, près de Louga, un autre domaine agricole comptant 13 daaras. Il se lancera également dans la riziculture à Mboundoum, périmètre irrigué du barrage de Diama où il comptait également une importante exploitation.La piété demeurait toujours un trait caractéristique chez cet homme si l'on réalise qu'il tint à ériger à chaque fois une mosquée dans chacune de ses concessions à travers le pays.
Les rapports de Serigne Abdoul Khadr avec tous ses parents étaient toujours empreints de cette révérence et de cette affection dont il irradiait et qui avait le pouvoir de le rendre aimable à tout coeur.Son accession au Califat, le 18 juin 1989, fut marquée par sa personnalité en ce sens qu'elle fut l'occasion de prêches pour la conformation aux commandements Divins et à la Sunna Prophétique.
Sa trop brève durée ne permit pas, cependant, toute l'expression de ces hautes vertus car le jour de vendredi 18 mai 1990, c'est-à-dire 11 mois jour pour jour après avoir revêtu le manteau du 4e Calife Serigne Abdoul Khadr s'éteint à TOUBA. Et c'est depuis ce vendredi, jour de prière, qu'il repose à l'entrée de cette Mosquée qu'il aimait tant et au sein de laquelle, 22 ans durant, il dirigea la prière de milliers de fidèles qui ne manquaient jamais de se précipiter d'affection, après l'office, vers la frêle silhouette toujours souriante de Fîli "Borom Baqdâd". La communauté mouride a célébré avant-hier le Magal de cheikh Abdou Khadre Mbacké. Cet événement majeur, qui commémore la naissance de celui qui fut le 4e Khalife de Khadim Rassoul, en était à sa 4e édition. De sources proches de sa famille, sa naissance, survenue en 1914 à Darou Alim où il fit ses premières humanités, correspondait avec la période où Serigne Touba venait juste de retourner à Diourbel après 7 ans d’exil au Gabon, 5 ans en Mauritanie, 5 ans à Thiéyène Djolof. A cette époque, poursuit nos interlocuteurs, Serigne Touba demanda à Mame Thierno Birahim, son frère, d’aller célébrer cette naissance en lui donnant le nom de Cheikh Abdou Khadre Dieylani. Cheikh Abdou Khadre Mbacké est non seulement le fils de Cheikh Ahmadou Bamba, mais aussi son neveu, car sa mère Sokhna Aminata Bousso est la fille de Serigne Mboussobé, frère aîné de Sokhna Mame Diarra Bousso, Mère de Serigne Touba. Cheikh Abdou Khadre Mbacké, complètement détourné des mondanités et des faveurs de la vie ici-bas, toute sa vie durant, il l’a consacrée à la dévotion, à la méditation et à l’enseignement de Khadim Rassoul. 
Un soufi inégalable, maître dans l’art d’enseigner la parole de Dieu, fervent artisan de la paix, Cheikh Abdou Khadre savait entretenir d’excellentes relations avec tout le reste de la famille de Borom Touba et au-delà de toute la Umah islamique. Borom Bagdad, comme on l’appelait affectueusement, suivait régulièrement les avis de communiqués à la radio. C’était, selon certains témoignages, une occasion pour le saint homme de formuler des prières à l’endroit des disparus. Des qualités qui, somme toute, le prédestinaient d’ors et déjà Imam, intronisé par ailleurs comme tel en 1968. Depuis cette date jusqu’en 1990, il a eu à diriger les prières à la Grande Mosquée de Touba, à l’exception seulement des périodes de pèlerinage (quatre fois) et la semaine qui  précéda son décès, le 13 mai 1990 après 11 mois seulement de Khalifat. Il a remplacé au trône Cheikh Abdou Lahad. Signalons enfin que le bref règne du 4e Khalife de Borom Touba a été marqué par la cynique et paradoxale tentative d’assassinat, dans la nuit du 14 au 15 mai 1989, sur sa sainte personne par un détraqué mental (Modou Diagne) qui s’est vu condamné 10 ans de réclusion criminelle, malgré le pardon accordé par le Khalife.